Une délégation de l’Institut national de la femme (Inf), conduite par sa présidente, Me Huguette Bokpè Gnacadja, a sillonné cinq lycées techniques agricoles du pays du 22 au 26 septembre. Objectif : prévenir les violences basées sur le genre et lutter contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire, véritables freins à l’épanouissement des apprenants, notamment des filles.
La tournée a été initiée à la suite d’un plaidoyer lancé par des jeunes filles en octobre 2024, alertant l’Inf sur les violences et les conditions précaires de vie dans certains internats agricoles. Ces préoccupations ont trouvé un écho favorable auprès de l’institution, décidée à agir concrètement pour un environnement scolaire sûr et équitable.
Au fil des étapes, la délégation a animé des séances de sensibilisation interactives, organisé des discussions confidentielles avec les élèves et tenu des rencontres de travail avec les proviseurs et enseignants. Ces échanges ont permis de libérer la parole, d’identifier des difficultés réelles et de mettre en lumière des besoins urgents, notamment l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle, l’accès à l’eau potable, l’encadrement renforcé des filles en internat et de meilleures conditions d’étude pour tous. « La lutte contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire n’est pas un luxe, c’est une urgence pour garantir l’égalité des chances », a insisté Me Huguette Bokpè Gnacadja, appelant à une mobilisation collective autour de la protection des apprenants.
Réalisée en collaboration avec le ministère des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle et l’Ong Apretectra (Association des personnes rénovatrices des techniques traditionnelles), cette première phase de la mission constitue une étape décisive vers une éducation agricole plus inclusive et respectueuse des droits humains.
Face à l’enthousiasme suscité et à la pertinence des constats, l’Institut national de la femme prévoit de poursuivre la campagne dans cinq autres lycées agricoles dans les prochaines semaines.
Une démarche guidée par une conviction forte : celle de protéger les élèves, écouter leurs voix et agir concrètement pour qu’aucune fille ni aucun garçon ne soit victime de violences.
