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Croissance inclusive en Afrique

Croissance inclusive en Afrique : La Banque Mondiale suggère la réforme de l’éducation

Par Sêdaminou Béni AGBAYAHOUN
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La Banque mondiale a publié 14 octobre, un communiqué de presse sur la dernière édition du rapport Africa’s Pulse. L’institution note une « reprise fragile » de la croissance au regard des défis dans la région. Le rapport suggère entre autres la réforme de l’éducation comme tremplin vers une croissance inclusive.

« Transformer l’éducation pour une croissance inclusive », c’est le thème de cette édition du rapport Africa’s pulse. Dans le communiqué de presse de lancement, la Banque mondiale déplore le faible niveau d’éducation des enfants et des jeunes en Afrique subsaharienne. « 7 enfants sur 10 n’ont pas accès à un enseignement préprimaire, et moins de 1,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans suivent une formation professionnelle, contre 10 % dans les pays à revenu élevé ».

Pourtant, d’après le rapport, « deux facteurs sont essentiels pour parvenir à relancer la croissance ». Il s’agit de « stabiliser les économies » et « transformer l’éducation ». Ce dernier facteur va permettre de « doter une main-d’œuvre » nantie de « connaissances plus solides et de compétences en adéquation avec les attentes du marché du travail ».

Le rapport recommande également de « soutenir l’entrepreneuriat et les nouvelles startups, de permettre aux petites entreprises de se développer ainsi qu’attirer des entreprises établies, afin que les titulaires de diplômes qualifiés trouvent des opportunités d’emploi attractives lorsqu’ils entrent et progressent sur le marché du travail ».

Selon les prévisions du rapport, la croissance de l’activité régionale devrait atteindre 3% en 2024, contre 2,4 % en 2023. La hausse de la consommation et de l’investissement privés est principalement à l’origine de cette croissance. L’inflation quant à lui « devrait passer de 7,1 % en 2023 à 4,8 % cette année ». Des chiffres rassurants certes, mais quand-même « insuffisants » face aux défis de la réduction de la pauvreté.

Entre croissance et défis

La Banque mondiale observe une croissance « atone » du Pib par habitant (0,5 % seulement en 2024, contre une moyenne de 2,4 % sur la période 2000-2014). De plus, « les conflits, le changement climatique et l’explosion des coûts du service de la dette sont autant de freins aux progrès ».

En dépit des « efforts de stabilisation des finances et de réduction des déficits budgétaires » des gouvernements, Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique déplore « le lourd fardeau de la dette (qui) limite leurs investissements dans des secteurs cruciaux comme l’éducation, la santé et les infrastructures, qui sont essentiels pour une croissance inclusive à long terme. »

Par ailleurs, l’investissement dans l’éducation demeure un défi pour l’Afrique subsaharienne.

« Pour parvenir à une éducation universelle d’ici 2030, les systèmes éducatifs devraient absorber environ 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires, ce qui nécessiterait la construction d’environ 9 millions de nouvelles salles de classe et le recrutement de 11 millions d’enseignants », renseigne le communiqué.

L’institution onusienne reconnait toutefois les efforts consentis dans le secteur. « A l’heure actuelle, 270 millions d’enfants sont scolarisés dans le primaire et le secondaire », précise le communiqué. Avec une amélioration considérable de l’achèvement des études primaires depuis 2000.

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