Home Actualité Sahel : La France de nouveau en difficulté au Burkina Faso
Diplomates français

Sahel : La France de nouveau en difficulté au Burkina Faso

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
0 Commentaire

Quatre agents de renseignement français étaient déjà incarcérés dans le pays. Trois diplomates français viennent eux, d’être déclarés persona non grata. Dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères daté du mardi 16 avril, le gouvernement leur reproche de mener des activités subversives. Il s’agit de Madame Gwenaïelle Habouzit; monsieur Hervé Fournier, conseiller politique; et monsieur Guillaume Reisacher, conseiller politique. Ils ont alors écopé d’une expulsion sous 48h.

A propos du motif, RFI souligne, en effet, que les diplomates français concernés ont rencontré ces derniers temps plusieurs couches de la société burkinabè. Notamment des organisations de la société civile, influenceurs, des hommes d’affaires et des chefs d’entreprise ainsi que des médias. Précision importante, ils sont tous opposés au gouvernement militaire.

Au Burkina Faso et au Niger et au Mali voisins, la France est boutée dehors. Son bras de fer avec les régimes militaires, après la chute de ses alliés démocratiquement élus a eu pour conséquence le renvoi de ses soldats mais aussi de diplomates. Le cas le plus pathétique est celui de l’ambassadeur Sylvain Itté resté reclus au sein de la représentation et sans approvisionnement pendant longtemps, Paris ayant refusé de se plier à son rappel exigé par les nouvelles autorités.

Tempête au Mali

La question des “actions subversives” s’était déjà posée au Mali. Mais chez Assimi Goïta, elle impliquait plutôt les partis politiques et organisations de la société civile. En conseil des ministres mercredi 10 avril, la Transition a adopté un projet de décret portant suspension – «jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire national» – des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations.

Cette décision, justifie le gouvernement, vise à préserver l’ordre public. La décision de la suspension des partis politiques intervient dans un contexte où l’opposition réclame le retour des civils au pouvoir. Début avril, plus de 80 partis politiques et organisations au moyen de communiqués, ont ainsi demandé «la mise en place d’une architecture institutionnelle, à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais l’élection présidentielle».

LIRE AUSSI :

Sylvain Itte et militaires français : Macron cède à la demande du Niger après des mois de résistance

Paul Junior Akue Ella : «L’essor du terrorisme au Sahel trouve… son origine dans les errements des États »

Komlan Avoulete, analyste en relations internationales : « Un seul pays ou groupe de pays isolés ne peut faire face au terrorisme seul dans son coin »

Lire aussi

Laisser un commentaire

A propos de nous

Bénin Intelligent, média au service d’une Afrique unie et rayonnante. Nous mettons la lumière sur les succès, défis et opportunités du continent.

À la une

Les plus lus

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour être notifié de nos nouveaux articles. Restons informés!