Home Actualité L’AES refuse toute négociation visant à ramener le Mali, Niger et le Burkina Faso dans la Cedeao
Retrait de la Cedeao

L’AES refuse toute négociation visant à ramener le Mali, Niger et le Burkina Faso dans la Cedeao

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
0 Commentaire

Séisme ! Le Capitaine Ibrahim Traoré tue tout espoir de la Cedeao de voir revenir en son sein les trois pays de l’AES qui ont annoncé, dimanche 28 janvier leur retrait “sans délai” de l’organisation.

Est-ce envisageable que demain vous retournez dans l’organisation si elle revient à de meilleurs sentiments ? La question a été posée au chef de la Transition burkinabè par le journaliste Alain Foka, qui travaille aujourd’hui à AFO après sa démission de RFI.

«Il ne faut pas commettre certaines erreurs. Je viens de vous le dire : notre itinéraire, c’est un chemin de non retour. Les chaînes que nous sommes en train de briser c’est pour toujours. Plus jamais de Cedeao. C’est fini !» lui a répondu très sereinement Ibrahim Traoré.

LIRE AUSSI : L’Union africaine regrette le retrait du Mali, Burkina Faso et Niger et appelle à la préservation de «l’Unité irremplaçable de la Cedeao».

Le même jour de l’annonce du retrait des trois pays sahéliens, la Cedeao avait réagi. «Le Burkina Faso, le Mali et le Niger demeurent des membres importants de la Communauté et la Conférence [des chefs d’État et de gouvernement] reste déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique», a souhaité la Cedeao.

Le CFA, prochaine cible ?

Apres le retrait fracassant de la Cedeao, d’aucuns analysent prédisent la sortie du CFA comme prochaine étape. Là-dessus, l’invité d’Alain Foka maintient le suspense. Vous allez vous attaquer à la monnaie, le CFA ? «Probablement ! Laissez venir les choses», conseille le Capitaine Traoré.

Mais pas de doute au regard de la suite de sa déclaration.

«Tout ce que nous faisons vous a surpris, n’est-ce pas ? Des choses vont peut-être vous surprendre encore. Il n’y a pas que la monnaie. Tout ce qui est lien qui nous maintient dans l’esclavage nous allons briser ces liens.»

Le CFA est perçu justement comme une monnaie coloniale inhibitrice du développement des pays africains qui l’utilisent. Le CFA a été réformé à travers l’accord de coopération monétaire signé à Abidjan, le 21 décembre 2019, entre la France et les gouvernements des États membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Umoa). Le parlement du Bénin a adopté à l’unanimité cet accord.

Du CFA à l’Eco

Cet accord marque l’arrêt de la centralisation des réserves de changes au Trésor français, le transfert de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest des ressources disponibles dans le compte d’opération et de fermeture dudit; le retrait de tous les représentants français des organes de décision et de gestion de l’Umoa (Conseil d’administration de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, commission bancaire et Comité de politique monétaire); et le changement de la monnaie Fcfa en Eco lorsque les pays de l’union intégreront la nouvelle zone Eco.

Le franc CFA trouve son origine le 26 décembre 1945, à la suite de la ratification par la France des accords de Bretton Woods. Lors de sa création, il signifiait « Colonies françaises d’Afrique », puis en 1958-1960 « Communauté française d’Afrique ». Actuellement, le sigle CFA signifie « Communauté financière Africaine ». Le franc CFA est utilisé dans 14 pays qui se scindent en 2 groupes (Uemoa et Cemac).

Lire aussi

Laisser un commentaire

A propos de nous

Bénin Intelligent, média au service d’une Afrique unie et rayonnante. Nous mettons la lumière sur les succès, défis et opportunités du continent.

À la une

Les plus lus

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour être notifié de nos nouveaux articles. Restons informés!