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Sylvain Adokpo Migan

Sylvain Adokpo Migan, directeur général de la Soneb : «On a jamais investi autant dans un secteur tel que celui de l’eau»

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Le déficit d’eau dans la ville de Cotonou et plus particulièrement au quartier Akpakpa sera bientôt conjugué au passé. Le gouvernement multiplie les efforts pour régler définitivement cette situation a fait savoir Sylvain Adokpo Migan, directeur général de la Soneb lors d’une visite de terrain sur les différents chantiers ouverts dans ce cadre. Les perturbations enregistrées dans la fourniture d’eau à Cotonou et surtout à Akpakpa, ont pour principales causes, le déficit de production, les travaux qui ont occasionné de gêne au niveau des conduites ainsi que l’installation d’un certain nombre d’équipements de façon inappropriée sur les réseaux de la Soneb. Le directeur général de la Soneb a indiqué par ailleurs que le Bénin est l’un des pays qui faits des efforts énormes sur le continent pour l’accès à l’eau potable. À l’en croire, le Bénin pourrait atteindre “effectivement la disserte universelle même avant le terme fixé par les nations unies sui est 2030.

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Les causes premières c’est le déficit de production. Les autres causes sont en dehors de déficit de production ; des travaux qui ont occasionné pas mal de gêne au niveau des conduites. Mais ensuite quelque chose sur laquelle nous allons revenir vis-à-vis de la population avec beaucoup plus de communications, c’est l’installation d’un certain nombre d’équipements de façon inappropriée sur nos réseaux.

La première cause, nous sommes en train de la corriger. C’est-à-dire, apporter un volume supplémentaire additionnel d’eau sur les installations, sur l’alimentation de façon à améliorer la desserte pour les populations est de la zone de Cotonou [dont Akpakpa Ndlr].

À Cotonou aujourd’hui, la disserte est à porter à partir de la station de Vêdoko qui alimente pratiquement toute la ville de Cotonou. Donc, la solution la plus simple aujourd’hui, c’est d’apporter de l’eau de Porto-Novo de façon à alimenter la partie est de Cotonou, à partir de Porto-Novo. C’est ce qui justifie les forages que nous sommes en train de faire et en mesure d’urgence sur instructions du gouvernement.
Nous sommes allés sur le terrain pour voir dans quelles conditions, à quel rythme ces forages là s’exécutent. Nous devons 400m3 air du debit supplémentaire à Cotonou à la partie est. C’est ce que nous sommes en train de faire.

À partir des champs de captage que nous avons vus tout à l’heure, à Adjarra, on va transporter l’eau de champ de captage en passant par Sèmè jusqu’à Akpakpa avec la construction d’une nouvelle station à Sèmè et l’alimentation du château d’eau de Pk10 pour pouvoir augmenter la capacité de production pour cette zone et soulager les populations à très court terme. C’est ce que nous sommes en train de faire.

Donc, nous sommes allés sur le terrain et nos bureaux d’études, mes collaborateurs pour voir ce que l’entreprise de forage est en train de faire, donner des conseils de façon à ce qu’on tienne dans le calendrier et que ce projet démarre pour pouvoir permettre d’alimenter la partie Est de Cotonou (Akpakpa) non plus uniquement à partir de la station de Vêdoko parce qu’on ne va pas supprimer l’alimentation à partir de Vêdoko. Ça peut rester un back up mais alimenter de façon préférentielle la partie est de Cotonou à partir des nouvelles installations que nous sommes en train de développer.
Nous sommes à cheval derrière les intervenants. Que ce soit le bureau d’études, que ce soit l’entreprise de forage, d’ici la fin du mois, on aura fini les forages. Le bureau d’études travaille activement avec mes collaborateurs pour finaliser les études, et puis nous allons faire ces travaux en urgence et je peux dire d’ici fin 2023-2024, déjà c’est une conjugaison de solution. Si on arrive à l’intervention qui permet aujourd’hui au réseau de respirer et ne plus siffonner, ça peut améliorer la situation.

Nous avons d’autres mesures que nous sommes en train de faire à partir de la station de Vedoko aujourd’hui avec la direction de l’exploitation de la Soneb qui améliore la situation et après, cet apport supplémentaire viendra apporter le confort que les clients attendent de nous pour être comblés. Ce qui se fait aujourd’hui dans le secteur de l’eau au Bénin, sur le continent est inédit. On a jamais investi autant dans un secteur tel que celui de l’eau depuis les indépendances.
Depuis 2017, ce qui se passe ici et du point de vue sur le continent est extraordinaire. Les équipements sont en train d’être renouvelés par des équipements neufs qui s’installent et nous pensons que le petit Bénin sera peut-être le tout premier pays à atteindre effectivement la desserte universelle même avant le terme fixé par les Nations-Unies qui est 2030. Nous on va se donner rendez-vous 2024-2025.

Propos recueillis par Raymond FALADE

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